Depuis quelques jours, une offensive médiatique sans précédent vise Jean Eudes Mitokpè, président du mouvement Objectif Bénin (OB26), orchestrée par des membres de l’Union Progressiste le Renouveau, parmi lesquels figurent Franck Kpassassi, Nathanael Koty, Chakirou Amoussou et quelques autres zélés du parti. Ces derniers ont pris pour cible les déclarations percutantes de l’ancien Président de la Cour Suprème Ousmane Batoko , et de Jean Eudes Mitokpè Le premier est intervenu sur une Eden tv et le second a animé ce lundi à Cotonou une conférence de presse dénonçant les dérives du régime de Patrice Talon.
La sortie médiatique de Jean Eudes Mitokpè, qui intervient un mois après l’arrestation d’Olivier Boko et d’Oswald Homeky, a secoué le paysage politique béninois. Avec précision et détermination, Mitokpè a non seulement dénoncé une « vassalisation des institutions » au Bénin depuis 2016, mais aussi exposé les atteintes à la liberté d’expression et à la justice. Il accuse le pouvoir de restreindre les droits fondamentaux, d’intimider les voix dissidentes, et de réduire la démocratie à une simple façade.
Ses attaques vont au-delà de la défense de ses alliés Boko et Homeky. Il se pose en porte-voix des valeurs universelles de vérité, de justice et de démocratie, attirant l’attention sur les dérives du régime, tout en mettant en lumière la frustration croissante de la jeunesse trahie par les promesses non tenues.
Les propos d’Ousmane Batoko : un appel au dialogue et à la libération des exilés politiques
Renforçant la légitimité de ses revendications, Ousmane Batoko, ancien président de la Cour Suprême, a pris position publiquement, affirmant qu’il ne croyait pas aux accusations de coup d’État portées contre Olivier Boko et Oswald Homeky. Il a appelé à la libération des exilés politiques et à l’ouverture d’un dialogue , une démarche qui, selon lui, pourrait ramener la sérénité dans le pays. Batoko, avec son autorité morale, rappelle l’importance du respect de la présomption d’innocence et de la justice équitable, une vision partagée par Mitokpè.
OB26 Dénonce des Preuves Falsifiées dans l’Affaire du Coup d’État
Mitokpè, loin de se contenter de discours creux, expose des faits concrets. Il révèle que les accusations portées contre Olivier Boko et Oswald Homeky reposent sur des preuves fabriquées, notamment une prétendue transaction bancaire de 105 millions de francs CFA, démentie par la NSIA Banque. Ce démenti met en lumière les failles dans l’argumentation du régime, révélant une manipulation grossière des faits pour museler l’opposition et renforcer la mainmise sur le pouvoir.
L’Union Progressiste riposte : Une réaction qui trahit l’Inquiétude
Face à cette offensive médiatique et politique de Mitokpè, l’Union Progressiste le Renouveau, pilier du régime Talon, a réagi avec virulence. Des figures telles que Franck Kpassassi, Nathanael Koty et Chakirou Amoussou se sont mobilisées pour contrecarrer les accusations de Mitokpè. Cette contre-offensive témoigne de l’ampleur de l’impact qu’a eu la sortie du président d’OB26 sur le pouvoir. Loin d’être ignorées, les déclarations de Mitokpè ont poussé l’UP à riposter avec véhémence, prouvant à quel point son discours dérange.
Pourquoi une telle riposte si les propos de Mitokpè n’étaient que des « aboiements » ? Cette réaction coordonnée des acteurs du régime montre que la conférence de presse a touché un point sensible et qu’elle ébranle l’Union Progressiste, contraignant le parti à défendre ses positions avec acharnement.
Un acteur clé dans la démocratie à venir
Avec les élections générales de 2026 en perspective, Jean Eudes Mitokpè se positionne comme un acteur incontournable dans le futur politique du Bénin. En plaçant la vérité et la justice au centre de son discours, il appelle à une réforme urgente du code électoral et à la préservation des acquis démocratiques.
L’offensive menée par Franck Kpassassi, Nathanael Koty et Chakirou Amoussou ne parvient qu’à confirmer que Mitokpè est devenu une véritable épine dans le pied du pouvoir. Son discours n’est pas une simple défense de ses alliés, mais une remise en question des fondements mêmes du régime actuel.