L’affaire du coup d’État présumé continue de faire des vagues au Bénin. Ce dimanche 3 novembre 2024, Michel Alokpo, pasteur et acteur de la société civile, a pris la parole pour partager ses inquiétudes sur cette situation qui, selon lui, plonge l’opinion publique dans la confusion. Lors de son passage médiatique, il a insisté sur le fait que la population ne parvient pas à saisir les tenants et aboutissants de cette affaire.
Une procédure opaque
Michel Alokpo a d’abord mis en lumière le flou qui entoure la procédure judiciaire, notamment l’arrestation des personnalités politiques Olivier Boko et Oswald Homeky, accusés dans le cadre de cette tentative de coup d’État. « L’opinion publique est perplexe face à cette situation », a-t-il souligné, ajoutant que les citoyens sont désorientés par le manque de transparence dans l’évolution du dossier. Bien qu’il évite de mettre en cause directement le procureur Mètonou ou les juges en charge du dossier, il pointe du doigt une procédure difficile à comprendre pour le grand public.
La pression politique sur la justice
Au-delà de l’aspect juridique, Michel Alokpo a également dénoncé l’attitude de certains élus de la majorité présidentielle, qu’il accuse de vouloir influencer le cours de la justice. « Des députés condamnent déjà ce supposé coup d’État, alors que l’enquête est toujours en cours », a-t-il déploré. Pour lui, ces déclarations publiques sont une forme de pression visant à orienter les décisions des magistrats.
La séparation des pouvoirs en question
Dans son discours, Alokpo a salué le rappel à l’ordre du président de l’Assemblée nationale, qui a réaffirmé la nécessité de respecter la séparation des pouvoirs. Cependant, il a exprimé ses doutes sur l’application réelle de ce principe au Bénin. « On se demande s’il y a vraiment eu séparation des pouvoirs dans ce pays », a-t-il lancé, soulevant ainsi une question cruciale sur la gouvernance actuelle et l’indépendance des institutions.