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Liberté d’expression menacée au Bénin : L’Union Progressiste le Renouveau demande l’arrestation de Jean Eudes Mitokpè

Depuis la récente conférence de presse du président d’Objectif Bénin (OB26), Jean Eudes Mitokpè, plusieurs voix au sein du Bloc Républicain (BR) et de l’Union Progressiste (UP) se sont élevées pour demander son arrestation. Les figures les plus virulentes dans cet appel sont Ali Camarou et Franck Kpassassi, un jeune militant passé de l’Union Sociale Libérale (USL) de Sébastien Adjavon au Bloc Républicain après son retour d’exil. Pourtant, cette réaction semble non seulement tardive, mais aussi dénuée de véritables arguments de fond, illustrant une tentative maladroite de masquer les problèmes soulevés par Mitokpè.

Une riposte tardive et confuse

La plupart des critiques émises par des figures telles qu’Ali Camarou et Franck Kpassassi se concentrent davantage sur des attaques directes ou des tentatives de disqualification basées sur des prétextes (comme le statut d’OB26, qui n’est pas un parti politique), plutôt que de répondre aux préoccupations profondes liées à l’état de la démocratie et de la justice au Bénin.
Dans l’opinion et sur les réseaux sociaux , il se murmure que le fait que les militants de ces partis se soient focalisés sur la forme, plutôt que de s’attaquer au fond des accusations, montre qu’ils n’ont pas d’argument concret pour défendre le régime face aux critiques de Mitokpè. Ce dernier, lors de sa conférence, a non seulement questionné l’état de la démocratie et des droits de l’homme au Bénin , mais a aussi mis en lumière l’instrumentalisation de la justice à travers des exemples précis, comme les preuves bancaires falsifiées dans l’affaire Boko-Homeky. Les réponses tardives et peu articulées des membres de l’UP et du BR témoignent de l’embarras des soutiens du pouvoir.

Les appels à l’arrestation de Jean Eudes Mitokpè qui dit le contraire des partis de la mouvance, trahissent une volonté claire de museler une voix dissidente. Cependant, ces appels sont fondés sur des arguments peu solides et ne tiennent pas compte des droits fondamentaux garantis par la Constitution béninoise. Comme l’affirme l’article 23 de la Constitution : « Toute personne a droit à la liberté d’expression, de pensée, et d’opinion dans le respect de l’ordre public établi par la loi ». Le fait que Mitokpè ne dirige pas un parti politique ne l’empêche nullement de s’exprimer sur les affaires publiques. Les tentatives de disqualification reposent donc sur une interprétation erronée des lois constitutionnelles.

Une urgence pour les partis d’opposition : défendre la liberté d’expression

Dans ce contexte, il est impératif que les partis politiques de l’opposition s’unissent pour défendre la liberté d’expression. Jean Eudes Mitokpè, en dénonçant le recul démocratique, ne fait qu’exercer un droit légitime qui devrait être protégé par toutes les forces politiques du pays, qu’elles soient de la mouvance ou de l’opposition. Si l’opposition se montre silencieuse face à ces tentatives de répression, cela affaiblira davantage la démocratie béninoise et rendra encore plus difficile le débat public à l’approche des élections générales de 2026 selon un analyste politique.

Il faut noter que loin de saper la crédibilité de Jean Eudes Mitokpè, les attaques contre lui ne font que renforcer l’idée qu’il représente une menace réelle pour ceux qui préfèrent le statu quo. Les partis au pouvoir, en retard sur la réponse et sans argument solide, cherchent à détourner l’attention des questions de fond : la manipulation des institutions et l’atteinte aux libertés publiques. Mais cette tentative de museler Mitokpè ne fera que lui attirer davantage de sympathie et d’attention, à un moment où le peuple béninois réclame transparence et justice.

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