Un Coup d’Etat militaire sans militaires
Dans une publication sur sa page Facebook, l’ancien ministre béninois Candide Azannaï a vivement dénoncé le supposé coup d’État du 27 septembre 2024, qu’il a qualifié de « fake putsch » . Azannaï a appelé à l’abandon immédiat de toute poursuite judiciaire contre Olivier Boko, Oswald Homeky, et d’autres figures politiques détenues, les décrivant comme des « otages politiques ».
Azannaï s’est particulièrement attardé sur la grammatique du discours de Louis Vlavonou, président de l’Assemblée nationale, qui, selon lui, aurait révélé des doutes implicites sur la véracité du complot. « C’eût été vrai que notre institution parlementaire n’existât plus et son président mis aux arrêts », aurait déclaré Vlavonou, une phrase qui, selon Azannaï, trahit une irréalité et l’utopie du prétendu coup d’État.
Un Complot Politique pour 2026 ?
Azannaï met en lumière les luttes intestines au sein du régime de la Rupture, notamment autour de la succession du président Patrice Talon en 2026. Il affirme que Oswald Homeky, en rupture avec Talon après son limogeage, a publiquement soutenu Olivier Boko comme le meilleur candidat pour succéder à Talon. Cette déclaration aurait semé la discorde, entraînant une réaction disproportionnée du pouvoir pour éliminer ces rivaux politiques potentiels.
En réponse, des mouvements politiques favorables à Olivier Boko sous la bannière « OB 2026 » appellent ouvertement à sa candidature pour l’élection présidentielle. Cependant, le régime semble décidé à neutraliser ces ambitions, ce que Candide Azannaï dénonce comme une manœuvre politique visant à empêcher une réelle compétition démocratique en 2026.
Un coup d’État militaire sans militaires ?
Azannaï insiste sur l’illogisme des accusations portées contre Boko et Homeky. Un coup d’État nécessite l’implication de forces armées, ce qui n’est pas le cas ici. En réalité, Dieudonné Tevoedjre, le seul militaire cité dans cette affaire, aurait refusé toute participation, ce qui rend l’idée d’un complot encore plus improbable.
Candide Azannaï conclut en appelant à la libération immédiate des détenus et au respect des droits fondamentaux, tout en dénonçant l’instrumentalisation de la justice pour écarter des adversaires politiques avant les élections de 2026.