📰 Réactions mitigées après la sortie publique des ex-membres exclus de OB26
La scène politique béninoise est en ébullition depuis la récente sortie publique de quatre anciens membres du mouvement Objectif Bénin 2026 (OB26), exclus officiellement pour « faute grave » par le Bureau National du mouvement. Ces derniers ont organisé, ce 3 mai, une Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) au cours de laquelle ils ont exprimé leur désaccord avec la ligne politique actuelle du mouvement et se sont désolidarisés de son leader moral, Olivier Boko, actuellement incarcéré.
Une tentative de clarification ou de repositionnement ?
Les membres exclus rassemblés autour de certains jeunes , ont défendu une démarche qu’ils qualifient de « nécessaire pour recadrer OB26 », estimant que le mouvement a été « dévié de ses objectifs initiaux ». Lors de cette assemblée, ils ont notamment déclaré qu’OB26 « n’a jamais été dans l’opposition à Patrice Talon », suscitant une vague d’incompréhension et de critiques sur les réseaux sociaux.
Une réception froide sur la toile
Les commentaires issus de la publication de leur déclaration sur les réseaux sociaux sont majoritairement critiques. De nombreux internautes dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une tentative de récupération du mouvement à des fins personnelles. Certains n’hésitent pas à parler de “trahison politique” ou de “vente de conscience”.
« Des traîtres et vendus, ils ont saboté le mouvement après que son chef a été arrêté », commente un internaute.
« Pourquoi la Nouvelle Tribune accompagne ces gens ? », interroge un autre, exprimant des doutes sur le soutien médiatique dont bénéficie cette initiative.
OB26 reste silencieux, pour l’instant
Le Bureau National du mouvement OB26, de son côté, n’a pas encore officiellement réagi à cette assemblée. Toutefois, un communiqué antérieur publié le 20 avril avait déjà acté l’exclusion des quatre initiateurs de cette sortie pour usage frauduleux des symboles du mouvement et tentative de putsch interne. Le président du mouvement, Jean Eudes Mitokpè, actuellement en exil, avait dénoncé des « manœuvres orchestrées de l’extérieur visant à fragiliser la dynamique politique initiée autour de la jeunesse ».
Une crise de légitimité à clarifier
Alors que le Bénin se dirige vers une élection présidentielle cruciale en 2026, cette scission interne au sein d’un mouvement jeune mais fortement symbolique pose la question de la cohésion et de la vision stratégique des forces politiques émergentes. Dans un contexte de tensions politiques latentes et d’un climat d’opposition sous surveillance, toute division interne peut affaiblir l’impact d’un projet politique sur le terrain.