L’ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin, Théodore Holo, est intervenu dans le débat autour de la supposée tentative de coup d’État attribuée à Olivier Boko et Oswald Homeky. Lors d’une déclaration ce 5 novembre, Holo a remis en question la qualification même de coup d’État dans cette affaire, précisant qu’il s’agit là d’un abus de langage.
Une clarification juridique nécessaire
Pour ThĂ©odore Holo, un coup d’État, dans le sens juridique du terme, implique l’usurpation du pouvoir par une autoritĂ© militaire ou civile disposant de la capacitĂ© de suspendre la Constitution et de gouverner en dehors du cadre lĂ©gal Ă©tabli. Or, ni Boko, un homme d’affaires, ni Homeky, ancien ministre, n’ont les moyens institutionnels pour violer l’ordre constitutionnel et s’imposer au pouvoir. « Il n’y a pas de coup d’État ici », a dĂ©clarĂ© Holo, soulignant l’importance de ne pas confondre des accusations de complot ou de menaces Ă la sĂ©curitĂ© de l’État avec un coup d’État en bonne et due forme.
La notion de menace sur la sûreté de l’État
Bien que Holo réfute l’idée d’un coup d’État, il admet qu’il peut exister des « menaces » sur la sûreté de l’État. Cependant, cette notion relève des compétences des magistrats pour être examinée et jugée selon les faits. Le juriste a insisté sur le fait que le droit doit être appliqué de manière rigoureuse dans cette affaire.
Un appel à préserver la paix et la démocratie
Holo a Ă©galement rappelĂ© que le pouvoir doit ĂŞtre acquis par des moyens dĂ©mocratiques, notamment par le vote. Il a fermement rejetĂ© toute forme de prise de pouvoir par la force ou la violence, insistant sur le respect des principes constitutionnels. « Le pouvoir ne se gagne pas au bout d’un fusil », a-t-il affirmĂ©, soulignant l’importance des Ă©lections comme seul moyen lĂ©gitime d’accĂ©der au pouvoir.
Un contexte politique tendu
Ces propos de Théodore Holo interviennent dans un contexte où les accusations de coup d’État contre Boko et Homeky ont été vivement relayées, notamment par le procureur de la CRIET. Cependant, cette intervention de l’ancien président de la Cour constitutionnelle vient clarifier le débat et appelle à une approche plus nuancée et respectueuse du cadre juridique.