Voici comment l'hôpital central de la commune de Tori-Bossito est devenu un "mouroir" pour la population

Les erreurs médicales et les mauvaises prises en charge ont la peau dure dans les hôpitaux de la commune de Tori-Bossito. Malgré les nombreux efforts consentis par le gouvernement pour une amélioration des conditions de travail dans les hôpitaux au Bénin, les vieux démons refusent de quitter certains agents affectés dans les hôpitaux. Dans le centre de santé Communal de Tori bossito, il faut prier tous les dieux avant de s’y rendre à défaut d’avoir « les bras longs ».

Dans la nuit du 7 février au 8 février 2025, une fille de 14 mois a été admise au centre de santé Communal de Tori bossito pour fièvre et vomissement aux environs de 23h. L’infirmier de garde a aussitôt orienté les parents à la caisse pour les formalités avant sa prise en charge. Arrivée à la caisse, l’agent devant les prendre en charge dit ne pouvoir servir les produits sans le payement du carnet. Ces derniers ont demandé à payer par MTN MOBILE MONEY vu l’heure et l’urgence ils n’ont pas gardé de liquidité. À cet agent de s’opposer à tout paiement par voie électronique, les intimant l’ordre d’aller à l’hôpital de zone pour être pris en charge s’ils ne peuvent pas aller retirer l’argent pour venir payer les produits en espèce. Il sonnait déjà 00h23″.

Toute tentative pour la convaincre d’ accepter le paiement électronique a été vaine. La situation de l’enfant s’aggravait, le personnel qui est censé apporter le traitement à cet enfant l’envoi à l’abattoir. À ce 21ème siècle où la transaction financière par voie électronique est à la portée de tous, l’hôpital central de la commune de Tori-Bossito ne dispose pas d’un numéro mobile money et tous les agents qui y travaillent ne possèdent pas de numéro pouvant recevoir un payement électronique.

Allons-nous parler d’un manque de professionnalisme ou d’une volonté manifeste de transformer l’hôpital en un « mouroir »? Il en est de même dans plusieurs centres de santé d’arrondissement de la même commune où toute femme en travail quelque soit l’état est automatiquement référé à l’hôpital de zone pour meilleure prise en charge. La dernière en date s’est passée dans l’arrondissement de Azohoue-cada où il a fallu l’intervention de l’association du développement pour faire entendre raison à la sage-femme qui,elle aussi, vient au travail de manière sporadique.